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Libération

Les salariés américains interdits de «love affair»

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publié le 12 février 2007 à 5h59

Washington de notre correspondant

Les Américains passent de plus en plus de temps au travail, il est donc logique que davantage de relations amoureuses s'y nouent : c'est le cas pour près de 60 % des employés interrogés dans une récente étude. Dans le même temps, et c'est très paradoxal, les entreprises mettent de plus en plus d'obstacles aux idylles. Comme le montre une autre enquête, publiée opportunément cette semaine, à quelques jours de la Saint-Valentin, par le cabinet de conseil Challenger, Gray and Christmas. Près d'une entreprise américaine sur deux interdit formellement les relations amoureuses entre employés et supérieurs hiérarchiques, tandis que 14 % déclarent «décourager» toute relation amoureuse au bureau, sans toutefois afficher de politique formelle dans ce domaine. Selon ce sondage, les entreprises qui ne posent pas de questions indiscrètes, ou n'affichent pas de règlement à cet égard, constituent une minorité de 37 %.

Inflation. Comment ces deux tendances opposées se conjuguent-elles ? Pourquoi les entreprises américaines en sont-elles venues à réglementer dans de telles proportions des comportements qui relèvent, a priori, du domaine privé ? La réponse est à chercher dans l'inflation des recours en justice pour «harcèlement sexuel» qu'ont connue les Etats-Unis dans les années 90. Un arrêt de la Cour suprême de juin 1998 stipule qu'un employeur peut être tenu responsable des cas de harcèlements sexuels dans l'entreprise, même si c'est totalement à so