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Libération

L'Etat met la pression sur Noos-Numericable

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publié le 19 février 2007 à 6h11

Comme si de rien n'était, Noos-Numericable poursuit son offensive commerciale par voie d'affichage et à coups de spots radio. Comme si des dysfonctionnements n'affectaient pas ses abonnés actuels par dizaines de milliers.

Tromperie. Une fois de plus, la quête de futurs clients est, semble-t-il, privilégiée au détriment du service aux abonnés, laissé à l'abandon depuis des mois, notamment depuis la fusion des deux réseaux en juillet. Du coup, à côté de ses offres triple play, Noos-Numericable propose toute la gamme des défaillances possibles : surfacturations, interruptions de service, réclamations restées lettres mortes, demandes de résiliation non effectuées (Libération du 16 février).

Vendredi, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a décidé de placer l'entreprise «sous surveillance». La veille, son PDG avait été convoqué par le gendarme de la consommation. Philippe Besnier et son staff se sont fait tancer. Principal grief : «Noos-Numericable n'a pas mis les moyens nécessaires pour régler les litiges actuels, or c'est la priorité des priorités», précise Gérard Péruilhé, porte-parole de la DGCCRF. Ayant constaté «depuis le début de l'année» une «flambée des plaintes» déposées auprès de ses directions départementales, la DGCCRF va les «éplucher en détail». Une équipe d'une dizaine d'enquêteurs du ministère de l'Economie s'y consacre à plein temps.

La DGCCRF a mis la p