Des hommes «athlétiques», «ventrus» ou «trapus». Des femmes en «diabolo supérieur» (taille fine, beaucoup de seins) ou «diabolo inférieur» (taille fine, beaucoup de hanches), ou «rectangulaires», voire «ovales». Telles sont les morphologies contemporaines, actualisées grâce à la vaste campagne de mensuration des Français menée entre 2003 et 2005 par l'Institut français du textile et de l'habillement (IFTH), et dont les résultats sont désormais disponibles.
Au cours de cette campagne, 11 562 personnes âgées de 10 à 70 ans ont accepté de se laisser mesurer sous toutes les coutures dans des cabines à scanner 3D. Sur les 150 points de mesure relevés sur chacun des cobayes, seuls 36 sont nécessaires pour dessiner des vêtements. Les autres peuvent alimenter quantité de bases de données, car les Français sont passés sous la toise high-tech en position debout comme assise.
Obésité. Le calcul d'une distance genoux-sol, tout comme les largeurs de bassin, peuvent servir aux constructeurs de voitures, trains et avions, aux équipementiers, aux fabricants de mobilier, etc. «Jusqu'à présent, il n'existait que des mesures anciennes qui circulaient d'un bureau d'études à un autre», explique Patrick Robinet, responsable de cette campagne à l'IFTH. C'est normal, les Français n'avaient pas été mesurés depuis les années 70. En juin, l'institut présentera donc sa collecte détaillée de données en position assise. Mais, dès mars, un coffret de données «spécial grandes tailles» sera disponible