Le coût du logement est devenu l'une des préoccupations principales des ménages qui lui consacrent désormais en moyenne près du quart de leur budget (24,7 %). La détérioration du pouvoir d'achat ressentie par les familles, est étroitement liée à la flambée de ce poste de dépense incontournable. Les chiffres publiés hier par l'observatoire Clameur (1) donnent la dimension des hausses extravagantes intervenues depuis 1998, sur le marché locatif. Au cours de ces huit années, les loyers ont augmenté de 37,7 % pour la France entière soit une hausse moyenne de 4,1 % par an. A titre de comparaison la hausse des prix à la consommation a été pendant la même période de 15,6 % (1,8 % en moyenne par an). Morale de l'histoire : entre 1998 et 2006, les loyers ont galopé à un rythme plus de deux fois supérieur à l'inflation.
Vertigineux. Les années les plus épouvantables pour les locataires étant 2004 (+ 5,8 % de hausse annuelle) et 2005 (+ 5,1 %). L'an dernier la progression a été un peu plus modérée (+ 3,5 %). Et selon Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Nanterre et directeur scientifique de Clameur, «le temps des hausses rapides de loyer paraît maintenant terminé [...]. L'environnement économique du marché locatif privé s'est détérioré». L'universitaire évoque la «morosité économique», la «dégradation du climat social», ou le «moral des ménages qui se cherche depuis plus d'un an». Du coup, les propriétaires doivent se montrer moins gourm