Ils veulent réintroduire les distributeurs automatiques de nourriture à l'école, et ils vont le faire. A partir d'aujourd'hui, deux établissements scolaires de Mayenne vont de nouveau proposer à leurs élèves de quoi s'alimenter en dehors des heures de repas. En toute illégalité, mais soutenus par la chambre régionale d'agriculture de Mayenne et par le député de Mayenne (UMP) Yannick Favennec.
Pour soixante centimes, les collégiens et les lycéens de ces deux groupes scolaires privés pourront s'acheter une pomme (produite localement), un yaourt sucré, un fromage blanc en gourde ou deux biscuits bio à la farine d'épeautre. Une offre promotionnelle «pour inciter à avoir une vraie collation saine», explique l'agence de communication spécialisée en nutrition recrutée pour la campagne. Saine ou pas, c'est une collation qui incite au grignotage contre lequel voulaient lutter le ministère de la Santé et tous les experts en santé publique inquiets de l'épidémie d'obésité chez les jeunes. «C'est effectivement interdit par la loi que j'ai votée, reconnaît Yannick Favennec, qui n'est pas à une contradiction près, mais nous allons nous assurer que ces distributeurs seront dédiés aux fruits et légumes et aux produits laitiers. Ce n'est pas hors la loi, c'est expérimental.» L'expérience devrait durer jusqu'à la fin de l'année scolaire. «Si cela fonctionne, nous essaierons de faire évoluer la législation.» Celle-ci, pour l'instant très claire, tient en deux lignes