Le sexe, ça fait vendre. Une évidence ? Pas si sûr. Ainsi, dès l'instant où une émission de télé est olé olé, l'impact des spots de publicité qui y sont insérés va être annihilé. Adieu la disponibilité du cerveau du téléspectateur. Happé par les scènes sexuelles, celui-ci se souviendra très mal de la pub. Ce qui n'aurait pas été le cas avec une émission plus plan-plan.
Deux chercheurs du département de psychologie de University College London, Adrian Furnham et Ellie Parker, ont examiné l'effet d'un programme à caractère sexuel sur la mémorisation des pubs. A la suite de travaux antérieurs, le duo britannique voulait confirmer ou infirmer trois hypothèses. La première : le souvenir d'une marque est davantage perturbé si le spot est inclus dans un programme sexuel. Deuxième hypothèse : une pub présentant elle-même un côté sexuel serait mieux retenue qu'une pub banale. Troisième hypothèse : le souvenir d'une pub serait meilleur s'il y a un contraste entre le contenu du programme et celui de la pub. On vend la mèche tout de suite : seule la première hypothèse va être validée.
«French kiss». Pour leur expérience in vivo, ils ont recruté 60 étudiants âgés de 18 à 31 ans, autant de filles que de garçons, répartis entre quatre groupes. Certains ont eu à visionner un programme choisi pour son côté «excitant», notent les chercheurs. Non, pas un porno pur et dur. Juste un épisode de la série Sex and the City qui avait toutefois le mérite de comporter deux scènes de rappor