Il est devant une porte du tout nouveau BHV Homme. La quarantaine, lunettes, blouson de cuir. Mais elle ne s'ouvre pas. Devant lui, la photo d'un homme nu, de dos. Il pousse avec les mains. Se colle contre la vitre. «Comment on entre ?» demande-t-il. Il finit par s'apercevoir de sa méprise : il s'acharne devant la sortie. Pour ceux qui s'engouffrent ici, c'est : «1 000 solutions pour s'habiller de la tête aux pieds», dit l'affiche. 4 000 mètres carrés, dans le Marais, à Paris (1).
Pour ce deuxième jour d'ouverture, jeudi dernier, les clients tâtent le terrain. L'heure est aux derniers réglages. «C'est immense, il y a quatre étages», dit cette femme à deux hommes. Dedans, un «loft d'esprit manufacture». Bois, métal, zinc et acier, dans les anciens entrepôts de ce grand magasin, célèbre pour le bricolage. «Pourquoi un BHV Homme ?» est-il écrit sur les vitres du magasin. «Ce lieu très BHV leur offre toutes les solutions pour trouver leur bonheur. [...] La mode devient facile à vivre et la beauté [...] accessible.»
Tête de mort. Au rez-de-chaussée, c'est slips et caleçons. Certains au prix «spécialinauguration». Un monsieur en loden vert, tout bas, à une vendeuse : «J'en ai acheté un en face, j'ai tiré un petit fil et il est complètement parti.» La vendeuse : «Il fallait nous le ramener.» Cet étage s'appelle Moi émoi : parfumerie et accessoires. Direction le deuxième étage. A Moi et mon week-end(confort,