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Libération

Le portable sans danger à l'hôpital

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publié le 15 mars 2007 à 6h38

«T'es où ?» «A l'hosto, on est en train de me faire un électrocardiogramme.» Un tel échange téléphonique via un portable est aujourd'hui exclu. Il pourrait bientôt être possible. Un quart de siècle après l'apparition du téléphone mobile et avec sa quasi-généralisation, une des peurs liées à son usage est balayée : le risque d'interférences avec les dispositifs médicaux utilisés en milieu hospitalier, genre à affoler le coeur du nouveau greffé. Une étude, qui vient de paraître dans le numéro de mars de la respectée revue Mayo Clinic Proceedings, conclut à l'innocuité du portable dans ce cadre.

L'expérience in vivo a été conduite à la Mayo Clinic de Rochester, aux Etats-Unis. Matériel utilisé : deux téléphones portables, l'un avec la norme GSM et l'autre sous CDMA, une norme spécifique aux Etats-Unis et à l'Asie. Les auteurs de l'étude, dont le Dr David Hayes, cardiologue à la Mayo Clinic, s'en sont servi dans des «conditions normales d'utilisation». Entendre par là, la manière dont les médecins, infirmières et personnel soignant utiliseraient un portable dans la chambre d'un malade, de l'entrée jusqu'au bord du lit. La sonnerie, le signal, allaient-ils interférer avec l'appareillage ? Pas moins de 22 machines différentes ont été incluses dans les essais : du moniteur de surveillance à l'électroencéphalographe, en passant par le pacemaker externe... L'étude a envisagé le plus de scénarios possibles. Outre les chambres des malades, l'effet du portable a été