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Libération

Une interdiction en voie d'être assouplie

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En France, l'usage du mobile est toléré malgré une circulaire de 1995.
publié le 15 mars 2007 à 6h38

En France, c'est interdit, tout en étant toléré. A l'hôpital, les pictogrammes figurant un téléphone portable barré de rouge ne sont guère respectés. L'interdiction s'appuie sur l'interprétation d'une circulaire du ministère de la Santé, datant d'octobre 1995. Principe de précaution oblige, celui-ci mettait en garde les directeurs d'hôpitaux contre les risques de perturbations des appareils médicaux.

Mise à jour. Une décennie plus tard, aucune mise à jour n'a été effectuée. Pourtant, «il n'y a pas eu d'interaction déclarée», indique Nicolas Thévenet, chargé de l'évaluation des dispositifs médicaux à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Tous les incidents éventuels sont censés remonter à cet organisme créé en 1998. «Bien que le risque zéro n'existe pas, il n'y a pas d'éléments indiquant un risque majeur en utilisant un portable à proximité d'un dispositif médical», ajoute l'expert.

Prenant acte des pratiques quotidiennes, Rodolphe Bourret, directeur informatique et réseau à l'Assistance publique marseillaise, admet que «tout le monde y utilise le portable, mais finalement un usage raisonnable s'est établi».

L'assouplissement serait dans l'air. En fait, depuis mai 2003, date d'un rapport du Comité d'évaluation et de diffusion des innovations technologiques (Cédit). Ce comité s'interrogeait déjà sur «la pertinence d'une interdiction totale qui conduit, au contraire, à ne pas la faire respecter». Pragmatique, il préc