Menu
Libération

Divorcer pour le meilleur, pas pour le pire

Article réservé aux abonnés
publié le 16 mars 2007 à 6h39

C'est écrit à la deuxième personne du pluriel. Le ton est sans appel : «Vous avez réfléchi [...]. La rupture de votre couple vous apparaît inévitable.» On se surprend à penser «pas nous»,«pas lui», «pas elle». Sait-on jamais ? Me Catherine Ribay de Villeneuve a réfléchi à tout ce que l'on devrait faire... même quand on n'imagine pas que l'amour, ça peut s'arrêter un jour. En 2005, on comptait 46 divorces pour 100 mariages. Sans parler des autres formes de séparation (fin d'un pacs ou d'un concubinage). Avocate à la cour d'appel de Paris, spécialiste de droit de la famille depuis 27 ans, Catherine Ribay de Villeneuve vient de sortir un guide complet sur la fin de la vie commune (1). Ou comment bien se séparer. Inventaire des précautions à prendre... avant même de rompre.

Ne quittez pas le domicile avant un accord

Même si c'est «étouffant, pénible ou même dangereux de vivre sous le même toit». Dans le cas contraire, vous pouvez être considéré comme ayant abandonné le domicile conjugal.

Dressez un inventaire des meubles

Monsieur H., grand collectionneur, publiciste, a quitté le domicile conjugal sans avoir pris cette précaution. Livres rares, gravures anciennes, affiches publicitaires d'époque : sa femme a toujours nié l'existence de certains objets. Perte sèche : plusieurs dizaines de milliers d'euros. Selon Me Ribay de Villeneuve, il faut donc demander à un huissier de justice de faire un constat : «Facilitez-lui la tâche en préparant la liste des m