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Libération

Un autre opérateur ? Veuillez patienter...

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publié le 27 mars 2007 à 6h50

Vivement le 21 mai ? Ce jour-là, on pourra claquer la porte de son opérateur en dix jours tout en conservant son numéro. Une belle avancée, mais sur le papier seulement. Parce que les opérateurs ont décidé que ce serait un non-événement. Hier, SFR, invité à donner son sentiment au détour d'une table ronde lors des XIe Entretiens de l'Arcep, le régulateur des télécoms, a soutenu qu'aucune entrave n'existait aujourd'hui à la mobilité des abonnés. Bref, le passage de deux mois à dix jours ne fera pas plus valser les abonnés d'un opérateur à l'autre qu'il ne marquera le début d'une petite révolution... Orange chiffre à un petit million (contre 421 000 en 2006), le nombre de numéros qui pourraient être «portés» grâce à la simplification du processus. Une paille face à un marché de 51 millions d'abonnés. La loi sur la migration en dix jours (lire ci-dessous) aurait dû entrer en vigueur au 1er janvier. Faute d'entrain tant chez les opérateurs que du côté de l'administration, la mesure a été décalée. Mais janvier ou mai, cela ne change rien.

«Entrave». La faute d'abord aux préavis de résiliation. Pour migrer, il faut commencer par résilier son abonnement. «Chez nous, c'est un mois», explique Corentin, vendeur chez Bouygues Télécom. Chez Orange, la vendeuse d'un Photo Station conseille de prendre une «bonne» marge pour «poster son recommandé au moins deux mois, pour être tranquille», afin que la résiliation parvienne dans les temps. Et elle n'a pas tort. Chez Ora