Ça, on va se marrer, dimanche, entre les poissons accrochés dans le dos par des gnomes pouffant et les grosses blagues au téléphone des copains bourrés. Au Portugal, il est de bon ton de balancer de la farine dans la face de ses amis, tandis que, en Ecosse, on rit de bon coeur à envoyer autrui faire des courses idiotes, style chercher des dents de poule. Les Anglais, eux, adorent le canular médiatique : en 1999, la BBC annonce que l'hymne national va être remplacé par un chant européen en allemand, ça ne fait rigoler personne et des milliers d'auditeurs appellent. Les Allemands, prudents mais marrants, annoncent la grosse blague d'un «April April», ou Aprilscherz, histoire de bien marquer le coup. D'où viennent toutes ces bonnes occasions de franche rigolade ? Jadis, nos ancêtres commençaient l'année le 1er avril (du latin aperire, «ouvrir», par exemple, des cadeaux). Et puis, par un de ces fameux hasards de l'histoire, le jeune roi Charles IX et sa cour s'arrêtent à Roussillon (près de Lyon) à cause d'une terrible épidémie de peste. Le 9 août 1564, le monarque proclame l'édit du Roussillon, qui stipule en son article 39 que l'année, désormais, commencera le 1er janvier dans tout le royaume de France. Et alors ? Alors certains irréductibles dans quelques régions françaises renâclent et, quand vient le 1er avril 1565, continuent à se faire de faux cadeaux et des canulars, comme d'envoyer les apprentis chercher la fameuse huile de coude. Mais pourquoi diable la t
Ces bons vieux gags du bon vieux temps
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par Emmanuèle Peyret
publié le 31 mars 2007 à 6h56
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