Accrocher un bracelet électronique à la cheville de leur nouveau-né, c'est le choix proposé depuis hier aux femmes qui accouchent à la maternité de l'hôpital intercommunal de Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Poser un antivol sur un bébé, l'initiative surprend. Mais cette maternité a vécu trois enlèvements de nourrissons en cinq ans. De quoi traumatiser l'équipe médicale et les parents, même si de tels événements restent exceptionnels : 2 100 bébés naissent en moyenne chaque année dans cet hôpital.
Techniquement, il s'agit d'un bracelet en plastique gris de 12 grammes contenant un émetteur d'ondes radio qui envoie chaque seconde un signal à des capteurs disposés dans toute la maternité, escaliers et ascenseurs compris. Si quelqu'un arrache le bracelet, ou transporte l'enfant hors du périmètre défini, une alarme se déclenche dans le local des infirmières. A Montfermeil, le système sera bientôt relié au poste de sécurité central de l'établissement. Ce bracelet électronique est proposé à tous les parents. Ceux qui n'en veulent pas signent une décharge.
Selon le fabricant, Bluelinea, la puissance de l'émetteur «deux mille fois inférieure à celle d'un téléphone portable» est garantie sans danger pour l'enfant. Ce genre de dispositif «antienlèvement» existe déjà dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis. En France, des établissements du Havre et de Strasbourg s'y intéressent également.
C'est la maternité de Montfermeil qui a demandé à expérimenter ces bracelets