Lyon correspondance,
Les Lyonnais n'auront pas attendu l'inauguration officielle, hier, pour investir les berges du Rhône. Depuis les beaux jours, ils sont des centaines chaque jour, des milliers le week-end, à venir faire bronzette en bord de fleuve. Cinq kilomètres d'espaces aménagés, entièrement piétons, en plein centre-ville. Une sorte de Paris Plage, version pérenne. Et un exemple de rénovation urbaine observée de près par nombre de villes cherchant à repenser la fonctionnalité de leurs quais.
Ce grand projet d'aménagement était dans les tuyaux depuis près de vingt ans. Il a fallu attendre le début des années 2000 pour qu'il voit le jour. Attendre, surtout, que l'ère du tout automobile trépasse. Jusque-là, les bas-ports lyonnais étaient un gigantesque parking. Les élus successifs ont hésité avant de froisser les 1 600 automobilistes usagers de ces quais. La majorité de Gérard Collomb, maire socialiste initiateur du projet, a tranché en début de mandat en faveur des piétons. En contrepartie, deux parkings en sous-sols ont été construits à proximité. Ils ne suffisent pas à absorber totalement le manque de places de stationnement; mais ils ont, en grande partie, calmé l'ire des riverains. La qualité des aménagements a fait le reste.
Conçues par un cabinet d'architectes-paysagistes lyonnais, In Situ, les berges ont été pensées à la fois comme espace de déambulation, de loisir et de flânerie. «Au départ, nous avions dans le cahier des charges l'objectif de permettre des chem