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Libération

Dès six semaines, l'avis en rose ou bleu

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publié le 18 mai 2007 à 7h49

Londres de notre correspondante

Pour les uns, le mystère qui entoure le sexe du futur enfant constitue une des dernières merveilles à préserver dans un monde où tout apparaît programmé. Pour les autres, qui ne peuvent résister aux neuf mois d'attente, il y a le recours à l'échographie et, désormais, au test ADN.

Goutte de sang. La société américaine DNA Worldwide a lancé l'année dernière aux Etats-Unis un kit ADN, vendu sur Internet, qui permet de connaître le sexe de son bébé dès la sixième semaine de grossesse. Commercialisé à présent en Grande-Bretagne, le test Pink or Blue («Rose ou Bleu»), censé être fiable à 99 %, détecte à partir d'une goutte de sang de la mère envoyée au laboratoire de la compagnie si l'embryon est détenteur du chromosome Y, présent uniquement chez les garçons. Il coûte 189,95 livres (environ 280 euros) dans sa version normale, qui permet de connaître le résultat, obtenu en ligne ou par la poste, dans les six jours, ou 239,95 livres (environ 350 euros) dans sa version rapide, où le résultat est communiqué après quatre jours. En Grande-Bretagne, le sexe du bébé est généralement dévoilé sur demande des parents au cours de la vingtième semaine de grossesse, soit quatre semaines avant la date limite légale d'avortement. DNA Worldwide justifie la commercialisation de ce test par le désir de nombreux parents de connaître le plus tôt possible le sexe de leur enfant pour mieux se «préparer» à sa naissance. Il a été attaqué par les associations antiavor