Les filles, il faut arrêter de se faire refaire la foufoune par voie chirurgicale : ainsi a parlé, samedi, la très sérieuse revue médicale britannique British Medical Journal (BMJ), pas tout à fait en ces termes, mais s'inquiétant vraiment de la vogue croissante aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne du «sex design». Du quoi ? De la chirurgie esthétique ciblant le sexe des femmes, ou, plus médicalement, de vaginoplastie ou génitoplastie. Ces opérations consistant à réduire la taille des petites lèvres à l'entrée du vagin, à réduire la taille d'icelui pour faire jeune fille ou à enlever le capuchon du clitoris. En 2004-2005, 800 opérations chirurgicales ont été réalisées au sein du service public de santé britannique, le National Health Service, c'est deux fois plus qu'en 1998-1999, souligne le BMJ. Et ce marché prolifère dans le secteur des cliniques privées, si l'on en juge par l'offre trouvée sur Internet.
Or, préviennent une gynécologue et une psychologue clinicienne dans le BMJ, une «incision chirurgicale des lèvres comporte des risques. Les petites lèvres contiennent beaucoup de fibres nerveuses qui sont très sensibles et contribuent à la sensation érotique et au plaisir». Mais pourquoi diable s'imposer ça ? Pour obtenir un modèle uniforme, «des vulves plates, sans rien dépassant des grandes lèvres», en gros une apparence prépubère telle qu'on la voit dans la pub», déplorent les auteurs, qui voient dans «la demande accrue de gén