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Interview

«Ce doit être un choix personnel ; on propose, on n'impose pas»

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publié le 7 juin 2007 à 8h10

Diversification des moyens de contraception, information des patientes: Georges-Fabrice Blum, vice-président du Collège national des gynécologues obstétriciens français, donne son point de vue de médecin. Il travaille à Mulhouse.

Face à une femme qui veut un moyen de contraception que faites-vous ?

La pilule, ce n'est pas comme des Smarties. Je vois d'abord s'il y a des contre-indications. Je demande si la femme fume, car il y a beaucoup de pépins possibles quand on cumule le tabac et la pilule (phlébite, embolie pulmonaire). Puis, je parle de la pilule, de l'implant, du patch. Je demande si elle vit seule, si elle est mariée, la fréquence des rapports. Si elle a eu des enfants. Je propose fréquemment le stérilet, notamment à des jeunes femmes qui fument. La contraception doit être un choix personnel. On la propose, on ne l'impose pas.

Ce temps de discussion nécessaire est-il toujours respecté ?

Bien sûr, c'est plus simple de proposer de prendre la pilule tous les jours et au revoir ! Les médecins sont très surchargés (j'ai dormi une heure trente cette nuit, et fait quatre accouchements). Les temps de consultation se réduisent. Mais il faut prendre le temps d'expliquer, de donner une information éclairée. C'est un choix qui va durer quelques années.

Comment améliorer l'information sur les différents modes de contraception ?

Il faut faire des programmes au collège et au lycée. Je fais de l'information dans les classes à la demande de chefs d'établissements, je parle sexualité, je m