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Libération

Le bachot, c'est pas cadeau

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publié le 8 juin 2007 à 8h11

Que ceux qui crient au bac bradé sur l'air de «C'est insensé ce que le niveau baisse» rabattent un peu leur caquet. Franchement pas le moment de faire son malin alors que 640 000 dadais suent en ce moment sang et eau avant de s'aligner lundi sur la ligne de départ de cet examen né d'un décret napoléonien (Napoléon Ier, né en 1769 et décédé en 1821, pour ceux qui auraient paumé leur manuel d'histoire). Et ce n'est pas parce quelque 80 % des candidats devraient décrocher leur diplôme (du latin bacca laurea, baie du laurier dont on couronnait le vainqueur) que la chose est aussi aisée qu'il y paraît. La preuve par l'édifiante expérience tentée par un certain François Dufour, ci-devant rédacteur en chef d'un quotidien d'actualité (l'Actu) dont les lecteurs ont l'âge de passer le bac et l'un des fondateurs de la maison d'édition Play Bac (un nom prémonitoire !) à l'origine notamment des Incollables (les petites fiches dont raffolent les enfants).

Rattrapage. Déjà titulaire d'un bac ES (ex-B), décroché en 1979 avec mention bien, il a décidé, vingt-sept ans plus tard, de retenter l'examen sans réviser (pas le temps). Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas été déçu. Si au final, et à l'oral de rattrapage, François Dufour l'a obtenu de façon très ric-rac, il avoue en avoir sacrément bavé : «Ce que l'on demande aux candidats est lourd, dingue. C'est vraiment du bachotage... Je suis certain que Jean-Louis Borloo ne connaît pas 10 % de ce qu'il y a dans le m