Bûcher, éviter le hors-sujet, la paraphrase, les gros pâtés, dire bonjour à l'examinateur... les bons conseils des tontons bacheliers aux candidats pullulent. Mais la philo, ah ! la philo, c'est autre chose. Car là, comme l'explique Christian Godin, maître de conférences de philosophie à l'université de Clermont-Ferrand, il faut «ré-flé-chir». Vertigineux ? On respire. Christian Godin, en bon philosophe aimant taquiner le paradoxe, assure qu'«en philo, on n'est jamais nul» (c'est pas rien, le célèbrissime cogito ergo sum et vice-versa). Ce qui ne l'a pas empêché de publier la Philosophie pour les nuls, et d'avoir remis le couvert avec le Bac philosophie pour les nuls (1)... Ses recommandations à J- 2.
A quoi réfléchir ?
Petit rappel à ceux qui auraient préféré méditer sur le trajet d'une musca domestica dans la classe plutôt que de se payer des bonnes tranches de rire avec Bergson : «Il n'y a pas une grande notion qui ne figure pas au programme.» Alors que les agrégés se contentent d'une seule (cette année, c'était l'action), le lycéen de terminale est censé pouvoir philosopher sur la liberté, la justice, le bonheur, le droit, la vérité... Les plus fondamentales, à en croire Godin ? La liberté et la vérité. Bon, ensuite, quelle est la priorité ? «Connaître les définitions» d'un certain nombre de concepts (d'«absolu» à «vérité» en passant par «morale»). Exemple avec «utopie» : idéal, image d'un futur imaginaire prés