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«Tout le monde n'a pas envie de rouler sur un vélo communiste»

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INTERVIEW • Marc Stoppani, 48 ans, gérant des magasins Bicloune et Christian, responsable du magasin de cycle boulevard Beaumarchais, ne sont pas furieux contre les vélos en libre-service, bien au contraire.
par Alexis DANJON
publié le 13 juin 2007 à 7h00

Marc Stoppani, 48 ans, gérant des magasins Bicloune, et Christian, responsable du magasin de cycle boulevard Beaumarchais, sont marchands de vélos. Et, curieusement, ils ne sont pas fâchés du tout que la Mairie de Paris s'apprête à lancer l'opération Vélib', qui permet de louer un vélo très facilement. Selon eux, cette opération va renforcer la place du vélo dans Paris. Et sera donc positive.Que pensez vous de l'arrivée des vélos en libre-service dans la capitale?
Marc Stoppani: C'est éminemment positif, parce que même avec les 28 000 vélos en libre-service prévus, on ne couvrira jamais la demande de la population parisienne en terme de déplacement à vélo. Comme on ne peut plus se déplacer en voiture et que l'on va être amené à se déplacer de plus en plus en bicyclette dans cette ville, ce parc ne remplacera pas les marchands de cycles, ni le vélo individuel, mais va ouvrir à un véritable déplacement urbain en vélo. Donc, cela va amener des besoins, créer une synergie et amener plus de clients. Si on met en place des locations de vélos à titre presque gratuits, les gens vont avoir envie de faire du vélo. Et comme tout le monde n'a pas envie de rouler sur un vélo communiste, dans le sens où c'est une bicyclette qui n'appartient à personne, qui est bi, lourde, bref qui est un vélo d'Etat, cela nous amènera des clients.
Christian: L'idée est bonne, ça fera des vo