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Libération

P'tits vins rebelles plein d'humour et d'arôme

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publié le 19 juin 2007 à 8h24

On dit souvent que c’est le vin des copains. Mais ce n’est pas le genre de bouteille que l’on débouche sur un yacht. Parce qu’on dit aussi que les vins de soif restent le privilège des gourmands éclairés et des convives aimables. C’est très en vogue sur la carte des vins chez les tenanciers de bistrots à la mode. Ça vous saute aux yeux chez les cavistes encore dignes de confiance. Ceux qui ont le gosier tapissé à l’intuitif et à la curiosité. En bouche, c’est vif, pété d’arômes, drôlement fruité. Et, sur l’étiquette, la lecture des noms des cuvées est un exercice rigolo. En vrac, on trouve?: la Soif du Mal, le Fruit du Hasard, Zéro de Conduite, Avanti Populo, la Peur du Rouge, On s’en bat les Couilles, les Copines, la Démarrante, Charivari, Hop’là, le Bien Luné, le Nerveux, le Boisson Rouge… Citons encore la Salamandre, sous-titrée des initiales (MC) A.P.R.L, où se décrypte la façon de penser du vigneron qui reprend ici les mots du grand-père pestant secrètement contre la bienséance des comités de dégustation?: «Mort aux cons, l’air est pur, la route est large» …Ce n’est pas uniquement pour faire rire. On a affaire à une poignée de vignerons résistants. Aspirine. Avec eux, fini les sirènes des pesticides et des engrais communément utilisés pour faire pisser la vigne. Terminé «les faiseurs de rouges qui trichent», ces vins qui s’enfilent avec un cachet d’aspirine en prévision du mal de tête. Sur les terres de ces insurgés, le tracteur est invisible et la devise clairement a