Menu
Libération

Problèmes de taille dans le soutien-gorge

Article réservé aux abonnés
publié le 20 juin 2007 à 8h25

Seins écrasés, baleines qui perforent les aisselles, épaules cisaillées par les bretelles. Un corsetier fait campagne contre la vente de lingerie en libre-service. D'après Van de Velde, groupe néerlandais qui commercialise en France les marques Marie-Jo et Prima Donna, à force de laisser les clientes se débrouiller seules avec leurs seins, 80 % d'entre elles ignoreraient leur taille de soutien-gorge.

Réputés d'excellente qualité dans le monde de la corseterie, les soutiens-gorge du néerlandais sont vendus à 97 % chez des détaillants indépendants. Une exception.

Ces petites boutiques de lingerie se sont fait très largement distancer par la grande distribution et ne représentent plus que 5 % du marché. Les jeunes clientes n'y entrent jamais, persuadées d'y trouver des articles pour vieilles dames, limite orthopédiques. Et quand ces commerces misent sur un registre hyperglamour, c'est le budget des clientes qui ne suit plus. Chez Etam, Body One, Darjeeling, Princesse Tam-Tam, ou Soleil sucré, en revanche, le choix leur semble énorme et les prix abordables.

En dix ans, l'apparition des chaînes de lingerie en libre-service a profondément transformé le marché. Conséquence logique : le métier de vendeuse experte en seins s'est perdu. Et avec lui, le conseil. En y réfléchissant, le corsetier néerlandais s'est aperçu que l'achat d'un soutien-gorge est rarement une partie de plaisir. De nombreuses femmes redoutent la phase d'essayage, qu'elles comparent à une séance de torture psychologi