Il est jeune, il est fécond, il est en bonne santé. Hyperactif et généreux. Bon d'accord, il lui arrive aussi de déprimer un peu, il vit dans moins de mètres carrés que les autres et s'inquiète de l'insécurité. Voilà le Francilien. Sauf qu'il faudrait plutôt parler au pluriel : la région Ile-de-France a voulu dépeindre ses habitants, et elle a trouvé «une société profondément originale, où coexistent les extrêmes». Un rapport sur le sujet a été rendu public hier (1).
Sardines. A Paris, on compte 20 000 habitants au kilomètre carré. En grande couronne, ce chiffre tombe à 423. Bref, les Franciliens ne sont pas très bien répartis : 47 % de la population s'entasse sur 5 % du territoire. En Ile-de-France, les ménages vivent en moyenne avec 3,4 pièces dans 75 m2. Ailleurs en France, les chambres sont plus nombreuses et les salons plus spacieux : la moyenne s'établit à 4 pièces et 90 m2. A Paris, on se serre comme des sardines : 2,7 pièces et 58 m2. C'est évidemment une moyenne, d'autant que beaucoup de personnes vivent seules (c'est le cas de 34,6 % des ménages franciliens, contre 31 % pour la France).
Le Francilien moyen a 36,5 ans (chiffres de 1999), contre 39,1 ans pour les autres régions. Les 20-39 ans y sont plus représentés, ce qui explique un taux de natalité plus élevé que la moyenne nationale. «Porte d'entrée» en France, on y trouve également plus d'étrangers : ceux-ci représentent 13 % de la population (4 % en province).
Dans cette région tertiarisée à 80 %, l