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Libération

Une baby-sitter en express

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publié le 1er septembre 2007 à 9h27

«C'est un peu ce que je craignais : il y a beaucoup plus de parents que d'étudiants.» Valérie, 39 ans, promène un regard inquiet sur la salle. En apprenant que le Crous de Paris et l'ANPE-jeunes organisaient un tout premier «baby-sitting dating» (1), elle s'est inscrite dès juillet. Mettre en face à face des parents en quête de baby-sitter et des étudiants qui cherchent un boulot d'appoint - et voir en quelques minutes si le courant passe - lui était apparu comme une solution possible à «la galère qui se répète à chaque rentrée». Chasser tous les ans un baby-sitter est un sport épuisant.

A l'ouverture, les parents rêvent tous d'avoir «le coup de foudre». Sauf que ce matin, manque de chance, les candidates (il n'y a que des filles) sont très peu nombreuses. Tout le monde se les arrache.

Plaire. A l'évidence, parents et étudiants ne vivent pas au même rythme. Les premiers veulent régler au plus vite la question de la garde des enfants après l'école. Ils se sont donnés la journée pour y arriver. Tandis que les seconds «ne sont peut-être pas encore rentrés de vacances», tentent les organisateurs, un peu embarrassés.

Le hall d'exposition a été divisé par arrondissements. Baby-sitters et parents sont censés s'accorder en fonction d'une proximité d'habitation, «ça favorise la ponctualité», expliquent les organisateurs. Les parents s'efforcent de paraître détendus : il leur faut plaire.

En costume cravate, cet expert-comptable sait que la parti