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Libération

Le vestiaire des girondes «in»

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publié le 5 septembre 2007 à 9h30

Va-t-on enfin dénicher de quoi loger ses hanches, ses cuisses, ses seins, bref tout ce qui fait d'une femme un être de courbes, sans pour autant sombrer dans le look sac à patates ou mémère ? Autrement dit, les enrobées vont-elles enfin avoir droit à une garde-robe de pépettes ? Y a de l'espoir. Un vrai. Pour témoin l'espace ingénieusement baptisé So Sweet que le salon du prêt-à-porter de Paris (1) dédie pour la première fois cette année aux rondes. Ce qui, en langage couture, se traduit par celles qui portent une taille 44 et plus. Et histoire d'enfoncer le clou, la salon organise une table ronde, sans jeu de mots aucun, sur le sujet vendredi.

Inciter les fabricants. Un acte militant ? Un soubresaut de rebellion contre les diktats anorexico-mortifères de la mode ? Pour les organisateurs, il s'agit surtout et enfin de prendre en compte un «marché émergent» qui ne demande qu'à se développer. Autrement dit «d'inciter les entreprises françaises de prêt-à-porter à investir davantage ce créneau. Et à fabriquer des vêtements pour toutes ces femmes qui sont charpentées, enrobées, sportives et musclées et ont aussi envie d'être coquettes», explique Jean-Pierre Mocho, président de la fédération française du prêt-à-porter féminin. Nombreuses, ces femmes-là ? Sacrément. La dernière campagne nationale de mensuration a révélé en février dernier une nette tendance des Françaises à prendre de l'ampleur : une taille couture de plus en trente ans et plus de 15 cen