Promis juré, on va se discipliner, on s'engage à lutter contre l'obésité infantile, laissez-nous faire, ne nous imposez rien, on signe toutes les chartes d'engagement de la terre. L'industrie agroalimentaire a seriné ces derniers mois cette berceuse aux pouvoirs publics. qui y ont cru. Résultat : néant, du moins dans les pubs télévisés des programmes pour les petits. «Le harcèlement alimentaire des enfants à la télévision ne faiblit pas», s'alarme l'UFC-Que choisir qui a lancé hier une vaste campagne pour «protéger nos enfants». Et créé un site spécifique (1) d'où l'on va pouvoir pétitionner et harceler les élus.
Fromages fondus. En 2006, l'UFC avait scruté ces pubs alimentaires. Elle vient de renouveler l'étude. Conclusion : «A un an d'intervalle, aucun changement notable.» Crèmes desserts hypersucrées, céréales bourrées de chocolat, fromages fondus bien gras, glaces et confiserie mitraillent toujours les yeux des marmots. Ces produits déséquilibrés représentent l'écrasante majorité des pubs : 87 % cette année, contre 89 % en 2006.
Certes, entre-temps, des «initiatives positives» se sont produites, admet l'association de défense des consommateurs. Ainsi, McDonald's, Ferrero et Coca-Cola ont décidé d'arrêter leurs pubs dans les émissions pour enfants. Le président de l'UFC, Alain Bazot, estime toutefois que c'est «négligeable au regard de la pression publicitaire que continue d'exercer une cinquantaine d'autres entreprises». Mais il y