Sortie du film Ratatouille, cet été, à Beauvais. Deux enfants de 7 et 3 ans syndicalement névrosés, galvanisés par l'affaire du rat cuisinier : «'Tain, m'man, trop mignon, on pourrait pas aller en acheter un, de rat ?» Euh, écoute non, on s'est déjà fait avoir par les Aristochats et surtout par Nemo (bilan : deux chats, deux poissons rouges), donc ça va peut-être aller comme ça pour le rat. D'autant que le rat, comment vous dire, l'auteure de ces lignes n'a pas encore dépassé ce stupide cliché consistant à trouver le rongeur totalement répugnant. Et plutôt lié aux punks ou aux gothiques qu'aux familles Ricoré. Une vision total has been depuis le film : «On a observé une multiplication par trois du trafic sur notre site et, depuis le dernier salon Animal Expo [le week-end dernier ndlr], par huit», se félicite Gérald Moreau, vice-président de l'Association de promotion du rat comme animal de compagnie (Aprac). Mieux : «La population du rat domestique est passée de deux millions en 2004 à quatre millions aujourd'hui, et depuis la sortie de Ratatouille, la vente des accessoires pour rongeurs a explosé de 40 %», poursuit-il. Ce qui, si on réfléchit, signifie donc bien que les rats habitent dans des cages chez des gens et non plus dans les égouts ? «Il est certain que l'image du rat des rebelles tend à disparaître au profit du nouvel animal domestique», poupougné par de jeunes enfants, confirme le vice-président de l'Aprac.
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