On peut ne pas retenir le titre choisi par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, et le président de l'Institut national du cancer (Inca), Dominique Maraninchi, pour la sensibilisation contre le cancer du sein. «Octobre rose», comment dire, ça fait bizarre. Slogan : «On a toutes trois bonnes raisons d'y participer». Et un ruban rose pour symboliser le tout. Bon. On doit en revanche retenir le mot d'ordre de cette campagne de lutte, qui démarre aujourd'hui, contre le premier cancer féminin : participer au dépistage organisé, qui permet aux femmes, dès 50 ans (jusqu'à 74 ans), de bénéficier d'une mammographie gratuite, avec lecture systématique des radios par deux spécialistes différents. 7 % des cancers sont en effet détectés grâce à cette double lecture, selon l'Inca. Plus de deux millions de femmes ont eu recours à ce dépistage en 2006, soit une femme sur deux entre 50 et 74 ans, un chiffre très en deçà des 70 % espérés pour garantir l'efficacité du programme. Si ce chiffre était obtenu, les spécialistes estiment que la mortalité liée à ce cancer pourrait être réduite d'environ 25 %. Et 3 000 vies pourraient être sauvées chaque année si toutes les femmes de cette tranche d'âge y participaient.
Le principe du dépistage est simple : on détecte chez des femmes a priori non malades des anomalies susceptibles d'évoluer vers un cancer. On peut d'autant plus espérer des traitements légers et de meilleures chances de guérison que la maladie est détectée tôt. Rapp