Rater ses photos ? C'est à la limite de devenir un défi. Témoins, les trésors d'ingéniosité dont les constructeurs d'appareils numériques font preuve pour que le plus mal dégrossi des photographes réussisse ses clichés. Toutes ces nouveautés s'exposent depuis aujourd'hui dans les stands du salon de la photo (1). Zoom.
Il faudrait être flou.
Afin de pourfendre les photos floues, les boîtiers sont truffés de capteurs gyroscopiques qui détectent les tremblements, stabilisent les optiques et corrigent les tressaillements du photographe. De plus, la sensibilité toujours croissante des capteurs de lumière (3 200 ISO aujourd'hui) contribue aussi à réduire la durée de la prise de vue (vitesse d'obturation) et donc les risques de flou.
L'éclairage est un autre écueil sur lequel échouent nombre de photographes en herbe. Le manque de lumière (soirée entre amis, balades nocturnes), notamment, a longtemps été la bête noire des appareils numériques. Mais ce terreau fertile aux photos ratées s'appauvrit peu à peu. La faute aux modes «scènes» de plus en plus efficaces, qui proposent à l'utilisateur des réglages par défaut adaptés à chaque situation. Et les constructeurs ont pratiquement tout prévu : préréglages pour photos de feu d'artifice, de bougies, de vitrines, de musées, d'animaux de compagnie, photos sous-marines. Même l'obscurité totale n'effraie plus les appareils photos numériques puisque certains savent faire la mise au point et prennent des clichés dans le noir complet. Bah,