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Libération

Bio à la cantoche, c'est pas si fastoche

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publié le 4 octobre 2007 à 0h31

Dardilly (Rhône)

envoyée spéciale

Manger mieux pour bâfrer moins ? Avec l'introduction - prochaine - de produits bio dans les cantoches, on tient peut-être là le nouveau slogan de l'ère sarkozyste. Avant-hier, Michel Barnier et Nathalie Kosciusko-Morizet, respectivement ministre de l'Agriculture et secrétaire d'Etat à l'Ecologie, ont proposé qu'environ 20 % des produits utilisés en restauration collective proviennent de l'agriculture biologique, d'ici à 2012. Vu le niveau de production de bio en France, il va falloir s'accrocher. A Dardilly, près de Lyon, le lycée agricole expérimente depuis un an l'entrée du bio dans ses cuisines. Nous sommes allés voir dans leurs assiettes.

Cantine bio, kézako ?

Naïvement, on imagine un repas 100 % bio tous les jours. C'est sans compter le principe de réalité : avec 2 % de surface agricole utile cultivée en bio, la production ne peut fournir le nécessaire. La France figure au 17e rang des 27 pays producteurs de l'Union européenne. A Dardilly, un repas par mois est intégralement bio depuis un peu plus d'un an. «Plus souvent, c'est impossible, confirme Sandrine Quemin, gestionnaire du lycée. Nous y allons progressivement.» Ainsi, le self propose un à plusieurs produits laitiers par jour.

Approvisionnement

C'est le problème principal. «En l'état actuel du marché, la bio [ l'agriculture bio, ndlr ] ne permet pas un approvisionnement en quantité, et pas toujours en heure», explique Jean-Michel Guitton, du Syndicat