Nantes
envoyé spécial
Rencontre au sommet ce vendredi matin au centre hospitalier universitaire de Nantes, dans le service pédiatrie spécialisé dans le traitement de la mucoviscidose. D'un côté, Arnaud, 6 ans et demi, casquette rouge et salopette bariolée, venu comme tous les trimestres passer une visite de contrôle. De l'autre, Lou, ciré jaune et salopette bleu marine, un mètre dix de générosité et d'abnégation. Deux valeureux combattants qui ont décidé de faire front ensemble contre la maladie. Si Arnaud, qui entre cette année en CE1 à Fontenay-le-Comte (Vendée), est un courageux petit bonhomme, Lou aussi en a dans le ventre. Au sens propre. Car Lou n'est autre qu'une «poupée anatomique», la seule de ce type en France, qui, une fois ouverte par les petits patients, leur révèle l'organisation interne du corps.
Arrivée en juin dernier dans le service, cette poupée grandeur nature doit «servir à dédramatiser des affections ou des opérations auprès d'enfants malades ou de leurs parents», comme l'expliquent ses inventeurs, la pédopsychiatre Claire Jolly et l'éducateur pour jeunes enfants Maxime Jambu. Evidemment, l'idée n'est pas nouvelle. Depuis les années 70, il existe ainsi aux Etats-Unis et au Canada des modèles de «poupées malades». «Mais, entre l'une qui ressemble à Casimir et l'autre au chanteur Dave, comment voulez-vous qu'un enfant puisse s'identifier ?» plaisante Claire Jolly. Pour donner un sérieux coup de jeune à cet outil pédagogique,