Berlin de notre correspondante
Il y a dix ans, les Berlinois éberlués découvraient les vélos-taxis. Du Kudam’ (les Champs-Elysées de Berlin-Ouest) à Unter den Linden, la principale avenue de l’Est, les vélos-taxis se sont depuis imposés dans le paysage urbain et dans les habitudes de transport des citadins. Depuis, ces trois roues en forme d’œuf, mi-rikschaws mi-panneaux publicitaires ambulants, arpentent le centre de Berlin entre le 21 mars et le 31 octobre.
Depuis ses débuts, la société Velotaxi a bien grandi : 40 véhicules circulent dans les rues de Berlin. Une douzaine de villes allemandes et dix-huit pays dans le monde (dans des villes comme Amsterdam, Athènes, Barcelone, Cardiff, et depuis peu New York) ont adopté ce mode de transport à la fois écologique et ludique.
A Berlin, la société Velotaxi (qui commercialise les véhicules et accorde des licences à l’étranger) dispose d’une autorisation de circuler, renouvelée chaque année. «Nos véhicules ont le droit de circuler sur les rues, sans emprunter les pistes cyclables là où il y en a», ce qui est en théorie interdit aux cyclistes, précise Sandrina Kömm, la porte-parole de la société.
Chaque année, 200 000 à 250 000 personnes, pour la moitié des habitants de la ville, ont recours à ce service relativement bon marché : 5 euros pour moins d’un kilomètre, 15 euros la demi-heure. Le chauffeur travaille à son compte. Il loue le véhicule pour 5 euros par jour et conserve l’intégralité de la recette (50 euros en moyenne, avec de