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Libération

Le sinistre air de l'intérieur

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publié le 12 novembre 2007 à 1h26

Rentrez chez vous, inspirez. et ressortez plutôt prendre un bol d'air. Car, si on en parle moins, l'air intérieur est loin d'être meilleur que celui de la rue. «On passe près de 85 % de notre temps dans l'air intérieur et on l'étudie beaucoup moins», précisait jeudi Nathalie Kosciusko-Morizet en visitant une station de mesure de la pollution de la RATP, à la station Auber. La secrétaire d'Etat à l'Ecologie veut renforcer la surveillance et la réglementation dans ce domaine dès 2008. «On s'est longtemps cru à l'abri à l'intérieur, souligne Andrée Buchmann, présidente de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur, l'OQAI (1). De plus, c'est une pollution plus compliquée à appréhender car elle concerne beaucoup plus de produits.» Logement, transport, travail. Petit tour de l'air pas net que nous respirons vingt-deux heures sur vingt-quatre.

Métaux dans le métro

Commençons sous terre. Dans le métro, un réseau de stations fixes mesure chaque jour la pollution. Verdict : un taux de gaz polluants assez faible mais une très forte présence de particules métalliques, qui s'explique par les frottements dus aux freinages. Des particules dont les conséquences sanitaires restent mal étudiées. En attendant le développement progressif du freinage électrique, des progrès sont à attendre du côté de l'amélioration de la ventilation. La nouveauté, c'est en tout cas la mise à disposition de ces informations : la RATP rendra publiques ses mesures sur son site dès ja