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Libération

«Je ne me vois ni icône ni mante religieuse. Je suis normale.»

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publié le 5 décembre 2007 à 1h52

«Je n'utilise pas Internet pour trouver un homme, j'aurais l'impression que le besoin a pris le pas sur le désir, et ma fierté m'en empêche. Pour moi, une rencontre ce n'est pas des fiches à trier sur un écran. C'est un corps, un regard, une voix. Evidemment, on ne rencontre pas un homme à chaque sortie. Et depuis quelques temps, je suis en attente. J'ai très envie de construire.

«A première vue, j'entre dans la catégorie des célibataires endurcies : j'ai très peu vécu en couple. Je suis arrivée à Paris à 26 ans, j'avais beaucoup de choses à vivre. J'ai toujours eu des aventures. Je n'ai d'ailleurs aucun regret: en dix ans, je me suis accomplie. Je me sens beaucoup plus en accord avec moi-même aujourd'hui qu'à 20 ans.

«Il y a quelques mois, j'ai eu un gros coup de blues. J'ai vu le spectre de la vieille fille. Tout le monde s'était casé autour de moi. Ce qui m'a le plus secouée, c'est de rencontrer les nanas de mes amis hommes. D'un coup, j'avais en face de moi des filles qui avaient fait le choix de supporter mes potes. Elles faisaient des concessions. Je n'ai pas appris à en faire.

«Dans ma famille, en Normandie, on a cessé de m'interroger sur mon petit copain. Le sujet est devenu tabou, comme si on craignait d'apprendre quelque chose de dérangeant.

«La réalité, c'est que je fais peur à certains hommes. Une femme qui aime séduire, faire la fête et qui n'a pas de complexe, ça en pétrifie quelques-uns. Des copines casées me regardent comme un modèle de liberté et d'indépe