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Libération

Les mauvais côtés du lit

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publié le 8 décembre 2007 à 1h56

Colloques savants et travaux scientifiques se multiplient sur la qualité du sommeil sans jamais répondre à cette question de fond : est-il possible de bien dormir à deux ? L'étude épidémiologique «santé et literie» que la chambre syndicale des fabricants de matelas rendra publique la semaine prochaine dérogera peut-être à la règle. En attendant, osons dire qu'en matière de sommeil le vrai problèmem c'est l'autre.

«Quand ma femme est partie, témoigne un divorcé, j'ai enfin acheté un matelas à mes bonnes dimensions.» Sa femme gigotait beaucoup. Pas rare. Un humain endormi bouge en moyenne 40 fois par nuit, affirme le Centre d'information sur la literie. C'est beaucoup.

Territoire. Nuançons. Le problème ne se pose pas lorsque l'on est éveillé. Accueillir dans son lit un partenaire de jeu énergique reste un plaisir. Mais dormir ? «Il m'est arrivé de passer des nuits périlleuses avec des nanas qui me donnaient des coups de pied quand elles voulaient récupérer un peu de place. Un peu comme un cheval qui botte : bang, bang!» se souvient un coureur de jupons.

Pour défendre son territoire, chacun son truc. Très répandue, la fuite vers le canapé du salon. Mais abandonner son lit reste un renoncement douloureux. «Mon mari conçoit notre lit un peu comme son bureau, raconte une femme mariée. Il bricole, écoute la radio, prend des notes. Ça me perturbe. Alors régulièrement, je dors au salon.» D'autres refusent de se laisser spolier. Mais à quel prix ? «Mon grand-père