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Libération

A la fête du bureau, va falloir se tenir à carreau

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par GROS Marie-Joëlle
publié le 18 décembre 2007 à 2h07

«Mercredi, c'est la fête de ma société. On est tous invités dans une boîte ultra branchée où je n'ai jamais eu l'occasion de mettre les pieds», raconte une jeune femme plutôt enthousiaste, salariée d'une entreprise de télécoms. Son invitation n'a pas grand-chose à voir avec l'arbre de Noël pour les enfants des employés. Non, ça s'apparente davantage à une boum de bureau. Un concept festif et régressif bien connu des entreprises un peu frimeuses et très consommatrices de jeunesse (Internet, télécommunications, publicité, finance, luxe, etc.).

Au prétexte de dire un mot sur les résultats de la société et de souhaiter de joyeuses fêtes à tous, la direction réunit l'ensemble de ses collaborateurs pour une soirée dansante avec spotlights. Chouette ! C'est l'occasion de faire la fête entre collègues, de retrouver le bonheur de griller des cigarettes ensemble et, l'alcool aidant, de draguer ouvertement les jolis spécimens du bureau.

Endurance. Pourtant, les patrons fêtards, passibles de condamnations (au civil et au pénal) s'ils laissent un collaborateur ivre prendre le volant et tuer des gens, se tâtent (lire ci-contre). Comment réjouir les troupes et, dans le même temps, contenir tout débordement ? La réflexion est planétaire. En Europe comme en Amérique du Nord ou en Asie, des cabinets d'avocats se muent en superintendants de la fête. Et rédigent des listes de recommandations, parfois à la limite de la perfidie.

Prenons le cabinet d'avocats d'affaires canadiens McCarthy Tétr