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Libération

Ces réveillons qu'on veut oublier

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par PEYRET Emmanuèle
publié le 31 décembre 2007 à 2h18

Evidemment, il y aura toujours un petit malin pour répondre que le pire réveillon, c'est le prochain, celui-là, ce soir, ce qui est probablement vrai. Rien qu'à imaginer les sujets de discussion imposés (la vulgarité présidentielle, le Vélib', etc.), les amis coincés dans la neige, ceux qui se paument en banlieue, ceux qui vous pleurnichent sur l'épaule qu'ils sont «seuuuuuuls», l'accident de biture sans lequel un réveillon n'en est pas un, le réveillon ascétique qui n'a de seul intérêt que de dire «hinhin, tous ces cons qui se tuent sur la route et moi j'aurai pas la gueuldeub», les interminables et récurrentes engueulades familiales quand ça se passe en famille, la vie qui va, quoi. Tour de piste des pires souvenirs sous la boule qui scintille.

EMMA «Je suis arrivée ivre morte»

«Je ne sais pas si c'était le plus pourri, mais en tout cas, c'est un des rares réveillons dont je me souvienne. Soit un soir de boulot et de réveillon, le pot traditionnel le soir, mais au punch. Ça cogne, le punch. Alors, quand je suis repartie en titubant du travail, vers les 22 heures, j'ai eu beaucoup de mal à indiquer au taxi la foutue adresse à Meudon où j'allais réveillonner avec mes futurs beaux-parents. Je suis arrivée ivre morte à 23 heures, j'avais oublié le plateau de fromages dans le taxi, je me suis lancée sur le gigondas, et ça s'est fini que j'ai mis toutes mes gambas dans la poche à pochette du grand-père, heureusement atteint d'Alzheimer. Pas les beaux-parents : je ne