Faut-il féliciter les banques ? A l'heure où le prix du lait ou du yaourt s'envole, le tarif de la carte bancaire ou du découvert recule. C'est ce que révèle le dernier baromètre bancaire de la CLCV (Confédération Logement Cadre de Vie) avec le concours du magazine Mieux Vivre Votre Argent. L'association consumériste a examiné à la loupe plus d'une centaine d'établissements et les a notés sur une trentaine de services. La conclusion est décoiffante : baisse de 4,4 % de la facture pour le profil «petit consommateur», celui qui limite ses opérations bancaires au minimum. Recul encore plus fort (8 %) pour le profil «moyen», et recul également 6,5 % pour les clients très actifs et boursicoteurs.
Preuve. Reine-Claude Mader, présidente de la CLCV, met tout de suite en garde. L'enquête a mesuré de façon délibérée le prix des services vendus à l'unité. Et laissé de côté les «packages», où les prestations sont vendues groupées. Elle déconseille même fortement ces formules, «où il y a toujours parmi le paquet de services, deux, ou trois prestations qu'on vous force à prendre mais dont vous n'avez pas l'usage». Or ces packages, de plus en plus souscrits, si l'on en croit la présidente de la CLCV, ont tendance à augmenter. Pour preuve, depuis que l'Insee a décidé de les inclure dans son indice des prix, le poste «services bancaires» progresse plus vite que l'indice des prix (2 % en 2006). Raison de plus pour se focaliser, comme le fait la CLCV, sur le prix des services à l'