«On peut choisir de protéger son conjoint au détriment des enfants, ou à l'inverse, de privilégier ses enfants et non son conjoint. Généralement, nous conseillons une troisième voie, plus équilibrée et "pacificatrice", qui protège à la fois le conjoint et les enfants.
Pour les couples mariés, nous proposons une donation entre époux ou, pour les pacsés ou simples concubins, un testament au profit du partenaire. Cela permet, par exemple, de lui faire bénéficier de l'usufruit de tout le patrimoine, ou au moins de la résidence principale. Pour les enfants, il y a depuis la réforme des successions (votée en 2006) une nouveauté : c'est la donation-partage, qui permet de transmettre à des enfants qui ne sont pas issus d'un même lit. De votre vivant, vous choisissez de partager le patrimoine entre vos enfants et les enfants de votre conjoint.
Chacun donne à ses enfants une partie, et le reste va aux enfants faits en commun. Par exemple, madame lègue à sa fille la maison de famille dont elle avait elle-même héritée. Et monsieur des parts de sa société montée avec son ancienne épouse à ses enfants issus de cette première union. Enfin, les enfants nés de madame et monsieur auront l'appartement acheté ensemble.
Le partage établi à l'avance représente beaucoup d'intérêts. Il évite les conflits et on ne revient pas dessus : les valeurs sont figées au moment de la donation-partage.
En cas de décès, les droits sont déjà payés, avec une fiscalité très avantageuse. Une bonne gestion de patrimoine