Menu
Libération

Piercer n'est pas trouer

Article réservé aux abonnés
publié le 27 février 2008 à 2h29

Sur les forums de discussions entre piercés, on trouve entre deux posts sur le meilleur perceur du coin et la possibilité de se faire installer un Prince Albert dans la verge à 14 ans, des messages comme ça (dont nous avons rectifié l'orthographe pour la commodité de lecture) : «Au secours, ça sort d'une boule de mon piercing au nez, c'est une matière un peu épaisse comme dans les points noirs.» Ou : «J'ai un piercing à la joue depuis trois semaines, et ce matin je me suis réveillée et la boule à l'intérieur de ma bouche a pénétré dans ma peau !!!!! Je ne suis pas capable de la faire ressortir car ma tige est en plastique et elle plie !!!»

Grave. Au vu du nombre de points d'exclamation, la situation est grave et à en croire, la semaine dernière, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, aussi : «Selon une étude britannique, les risques sont très différents selon l'endroit du perçage : 40 % d'infections pour ceux du nombril, 12 % au niveau du nez, et 5 % pour le mamelon. C'est inacceptable», a-t-elle déclaré, à l'occasion de la parution d'un décret encadrant les pratiques de perçage et de tatouage. Elle a annoncé d'autre part la mise en place d'un «système national de vigilance, avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé [Afssaps, ndlr]».

Les effets indésirables doivent être répertoriés, les salons de tatouage et piercing déclarés, et leurs personnels formés par des organismes habilités par un arrêté du ministre de la Sant