«Une chiquenaude. Voilà le mot qu'elle a utilisé. Quelle grossièreté ! Un malade reçoit des coups, et cela devient une chiquenaude.» Claude Finkelstein, qui préside la Fédération nationale des associations d'usagers en psychiatrie (Fnapsy), ne décolère pas contre ce service de psychiatrie du centre hospitalier Sainte-Marie à Nice. Elle a écrit un peu partout, y compris à la Haute Autorité de santé, et la seule réponse qu'elle a eue, c'est :«Ce service sera évalué en 2009, et personne n'a accès à ce malade qui a été frappé.»
Pour cette militante, cette histoire est emblématique de l'opacité des pratiques dans certains services de psychiatrie. «Et c'est tout sauf anecdotique.» Nul ne le conteste, il y a eu gifle, «une forte gifle». La scène se passe le 21 janvier. Une aide-soignante, venue d'un autre hôpital pour renforcer le personnel, donne une forte claque à un patient hospitalisé en psychiatrie. Et lui tient, ensuite, «des propos inacceptables». Les raisons ? Nul ne les connaît. L'incident a lieu devant deux élèves aides-soignantes qui, manifestement, sont choquées. Elles en parlent à leurs professeurs, qui décident de prévenir la directrice de l'hôpital. «Aussitôt, j'ai fait une enquête et prévenu la chef de service, nous explique la directrice. L'aide-soignante a nié les faits, elle a été retirée de l'établissement et une demande de sanction a été faite. Je ne vois ce que l'on aurait pu faire de mieux.»
Rien d'autre à dire. Juste u