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Libération

Paris se cherche des poux dans les têtes

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publié le 12 mars 2008 à 2h40

Les poux vivent peut-être leurs dernières heures de tranquillité. Ces parasites suceurs de sang sont dans le collimateur d'une équipe de chercheurs français. L'offensive, lancée début janvier dans les écoles élémentaires de l'académie de Paris, a reçu l'accord des deux fédérations de parents d'élèves.

Orifices. Le dispositif imaginé par la Société française de dermatologie et la Ville de Paris ne fait pas de quartier. «Chaque fois que des poux sont repérés sur une tête d'enfant, l'alerte est donnée», explique Geneviève Richard, chef du service de santé scolaire de la ville de Paris. Un médecin vérificateur se rend sur place, inspecte les cuirs chevelus et effectue des prélèvements au peigne fin sur les têtes colonisées. Sa moisson est confiée à un laboratoire pour une série de tests. Une centaine d'écoles devraient être inspectées d'ici au mois de juin. Et les résultats publiés à la fin 2008.

Olivier Chosidow, dermatologue à l'hôpital Tenon et responsable de l'équipe de recherche, est catégorique : «Nous avons affaire à des poux mutants.» Pas qu'à Paris, d'ailleurs. La résistance des bestioles aux traitements se confirme dans plusieurs pays développés : Argentine, Etats-Unis, Royaume-Uni, Israël, etc. Partout, les mêmes deux grandes familles d'insecticides sont utilisées (pyrèthres surtout et malathion). Notons au passage qu'espérer noyer un pou est totalement vain : il respire par des orifices qui peuvent se refermer et devenir totalement étanches. Et shampoiner