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Libération

Adoption, ménage à faire

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publié le 20 mars 2008 à 2h46

Des chiffres «inquiétants», une organisation peu «efficace», des familles «pas bien informées». Jean-Marie Colombani a rendu hier un rapport sur l'adoption en France, écrit au bazooka. L'ancien patron du Monde, lui-même père adoptif, s'était vu confier une mission par Nicolas Sarkozy. Après plusieurs mois de travail, il plaide pour une refonte du système.

En 2007, les Français ont pu adopter à l'étranger 3 162 enfants. Contre 4 136 en 2005. Une baisse de 25 %. Jean-Marie Colombani a rappelé hier que cette chute ne se retrouvait pas «dans tous les pays européens». L'Espagne, par exemple, grâce à une politique offensive basée sur la coopération, a su en dix ans passer de 1 000 enfants adoptés à 4 472.

En France, près de 30 000 familles étaient en possession d'un agrément en 2006. D'autant plus motivées que, en 2004, Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, avait annoncé en fanfare le doublement du nombre d'enfants à adopter. L'Agence française de l'adoption (AFA) avait été créée dans la foulée. L'an dernier, elle a accompagné 19 % des adoptions, aux côtés des OAA (les organismes agréés pour l'adoption, 41,8 % des procédures) et des démarches individuelles. Jean-Marie Colombani se montre très critique vis-à-vis de cette institution, censée informer les familles et rassurer les pays d'origine en garantissant la «transparence».

«Concurrence». «Lente à s'implanter» dans les pays d'origine, l'AFA «s'est imposée des quotas dans c