Menu
Libération

Sous les pavés, ça mord !

Article réservé aux abonnés
par Chloé Andries
publié le 26 avril 2008 à 3h14

Si d'aventure, l'ouverture de la pêche aux carnassiers vous donnait une brusque envie de tâter du bouchon, oubliez illico la campagne. Paraît que ça mord grave en ville. Des brochets, des chevesnes, des sandres, comme s'il en pleuvait. Mieux, dans la Seine, on pourrait même pêcher des poissons d'1,95 m. Oui, oui. Richard, 36 ans, l'a fait. D'accord, ce n'était pas une truite de rivière frétillante à se pourlécher d'avance les babines. Mais plutôt un silure, sorte de gros poisson-chat pas ragoûtant. Reste que d'après notre Richard, on trouve quasi tous les carnassiers de nos rivières campagnardes dans les cours d'eau urbains. Et les pêcheurs sont de plus en plus nombreux à titiller le poisson dans les canaux et autres plans d'eau des grandes villes de l'Hexagone, surtout à Strasbourg, Bordeaux, Toulouse et Paris.

David Pierron, l'un des pionniers du genre, a même créé le premier open de street-fishing à Strasbourg, l'année dernière. Une compétition de huit heures, avec un changement de lieu toutes les demi-heures, pour mieux découvrir la ville. Le succès fut tel que cette année, le jeune homme réitère l'opération, dans 12 villes de l'Hexagone du 4 mai au 21 septembre (1). Au-delà des gros événements, des centaines de fondus de pêche squattent désormais les berges urbaines tous les jours. La fédération nationale de la pêche dit plancher sur ce phénomène, pour trouver «la meilleure façon d'accompagner un courant qui donne un coup de jeune à l'image de la pêche».

Au