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Libération

«Au début, je faisais n'importe quoi»

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par Anne-Sophie FLAVIGNY et Elhame MEDJAHED
publié le 30 avril 2008 à 3h16

Sujet tabou ? Délicat ? Sans souci ? Libération a demandé à des jeunes (cibles de la nouvelle campagne sur la contraception) avec qui et comment ils en parlent.

Magda, 17 ans, en terminale à Creil (Oise). «Je prends la pilule depuis six mois. J'ai été au Planning familial sans en parler à ma mère. Quand elle l'a découvert, par hasard, elle était déçue. Elle aurait voulu que je lui en parle, mais je n'étais pas en confiance. Je n'en ai même pas parlé à mes amis. C'est un sujet trop personnel et j'avais peur de ne pas être comprise.»

Joffrey, 17 ans, lycéen à Toulouse (Haute-Garonne).

«La première fois que j'ai fait l'amour avec une fille j'avais 14 ans. Au début je faisais n'importe quoi, je couchais avec les nanas sans utiliser des préservatifs, c'était le dernier de mes soucis. Un jour, je suis allé voir une infirmière au lycée pour des conseils et elle m'a donné des brochures sur la sexualité qui m'ont fait prendre conscience que je déconnais grave. Maintenant ça fait deux ans qu'à chaque fois que j'ai une copine je lui demande si elle prend la pilule et en n'oubliant pas d'utiliser un préservatif.»

Laura, 17 ans, en première à Beauvais (Oise). «Je ne prends pas la pilule mais si j'en ai besoin j'en parlerai avec ma mère sans problème. Avec mes copines, ce n'est pas un sujet tabou. D'ailleurs, je suis la seule à ne pas prendre la pilule. Au lycée, il n'y a pas de séances de prévention. Au collège nous avons eu une réunion d'information mais ça ne m'a pas marquée.»

Juliet