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Libération

Mieux faire passer la pilule

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publié le 30 avril 2008 à 3h16

C'était un jour ordinaire. Une ado ordinaire. Laura (appelons là comme ça), 14 ans, emmitouflée dans une grosse doudoune noire informe, face à une conseillère du Planning familial à Paris. Enceinte de 15 semaines, elle vient d'avouer sa grossesse à sa mère. Depuis plusieurs mois, elle avait des relations sexuelles avec un homme, majeur. sans moyen de contraception. Elle ne pensait pas qu'une relation pouvait déboucher sur «ça». Comment repêcher les jeunes filles, qui ne prennent pas la pilule, ne savent pas ce qu'est un implant, et pensent que le patch se résume à une potion anti-tabac ?

Orienter. C'est tout l'enjeu de la campagne présentée hier par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, deuxième volet d'un travail d'information sur la contraception (1). «Vous ne pouvez pas parler de contraception autour de vous ? Parlez-en avec nous», diront les spots télé et radio diffusés à partir du 4 mai, et qui orienteront les jeunes vers le numéro de Fil santé jeunes, 0 800 235 236 (numéro gratuit depuis un fixe, ouvert tous les jours de 8 heures à minuit). 30 000 jeunes de 16 à 25 ans recevront en outre des SMS d'informations sur leur portable. Un site wap donnera les coordonnées des lieux dédiés à la contraception (centre de planification, infirmière scolaire, etc.) de leur département. Il était temps. Une grossesse sur trois est encore une grossesse non prévue. Parmi celles qui donnent lieu à des IVG, les 2/3 surviennent chez des femmes qui utilisent (mal,