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Libération
Analyse

L'annuaire universel, un filet percé

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Télécoms. Seul un nombre infime des abonnés au téléphone portable en France sont pour l'instant recensés.
publié le 6 mai 2008 à 3h20

Devinette du jour : combien de Français détenteurs d'un téléphone mobile sont-ils inscrits dans l'annuaire universel ? Autrement dit, combien de numéros portables ont-ils été recensés par les opérateurs ? Un nombre infime, presque ridicule, si l'on excepte les serruriers, les plombiers et autres artisans toujours sur la brèche. Si peu que le régulateur des télécoms (l'Arcep) dont la mission, dixit, est de «garantir un annuaire universel de qualité, exhaustif, et à jour», en est un peu marri. Au dernier comptage, publié fin avril, moins de 1 % des abonnés de Bouygues Télécoms sont inscrits dans l'annuaire. Même score chez Orange France. SFR s'en tire un peu mieux : entre 2 et 5 %. Soit en moyenne 2,6 %. Ces résultats font un peu désordre pour un annuaire (lire ci-contre) qui fête ses trois ans ce mois-ci. Le régulateur suspecte à juste titre qu'il n'a pas fait le plein. Et s'apprête à lancer une campagne pour sensibiliser les abonnés. «17 % des abonnés n'ont plus de lignes fixes», indique-t-il. Doit-on en déduire qu'ils souhaitent tous devenir invisibles ? L'autorité fait remarquer que moins d'un abonné sur huit à une ligne fixe a choisi d'être sur liste rouge.

A l'origine du dysfonctionnement, la procédure retenue pour s'inscrire. Normalement, à l'ouverture d'une ligne, l'opérateur mobile a l'obligation de poser la question : «Voulez-vous figurer dans l'annuaire ou non ?» Il est interdit d'y inscrire d'office les abonnés comme c'est la règle pour le fixe