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Libération

Vapeurs sur la ville

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publié le 20 mai 2008 à 3h31

Le Grenelle de l'environnement a survolé la question de la qualité de l'air. Dommage. Lorsqu'on circule en ville, on a souvent la désagréable impression de respirer uniquement des gaz d'échappement. Et en entendant des citadins éternuer, toussoter, se plaindre de maux de tête, on peut se demander si le rhume des foins suffit à tout expliquer. L'été arrive et la chaleur va encourager les pics de pollution. A Paris, un énorme ballon (6 000 m3 d'hélium) installé au-dessus du parc André-Citroën (1) indique, de nuit, la qualité de l'air ambiant et celle à proximité des grands axes grâce à un dégradé de cinq couleurs allant du vert au rouge. Ainsi, aujourd'hui, l'air devrait être «médiocre» dans la capitale.

Peut-on essayer collectivement de l'améliorer, en abandonnant la voiture pour les transports en communs ou le vélo (même si pédaler derrière un bus reste une expérience suffocante) ? Comme il faut bien se déplacer, hit-parade des différents moyens de locomotion qui s'offrent aux urbains. Du pire au meilleur.

LA VOITURE : top toxique

Les polluants embarqués, ça vous dit quelque chose ? Le principe est simple: la ventilation de votre voiture est placée à l'avant, en prise directe avec le pot d'échappement du véhicule qui vous précède dans le trafic. Et une fois dans l'habitacle, les polluants ont beaucoup de mal à se diluer. Jean-Paul Morin, toxicologue à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et expert auprès de l'Agence française de sécurité s