Pas d'embouteillages, ni de métros bondés. Pas de collègues dépressifs ou de chefs caractériels. Encore moins de réunions interminables, ou de déjeuners assommants. Travailler chez soi : un avant goût du paradis ? En tous cas, 46 % des salariés en rêvent (1). Etude après étude, le désamour entre l'employé et son entreprise se confirme. Avec une vie de bureau surtout synonyme de stress et de précarité. Le travail à distance serait donc une pirouette habile pour en sortir sans trop de casse.
Marie est ingénieur informaticienne : deux réunions par semaine, quelques déjeuners professionnels, et tout le reste depuis son bureau, à coup de mails ou de téléphone. «Je respire, sourit-elle. J'ai gagné en confort, en qualité de vie.Sans compter le temps de transport. Du coup, je suis plus efficace.» De fait, le télétravail augmenterait la productivité de 20 % environ, d'après l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact). Autre avantage, non négligeable pour l'entreprise : moins de mètres carrés à louer, autant de dépenses épargnées.
Moduler. Le télétravail, tout le monde y gagne, donc. Et tout le monde y va ? En tous cas, tout est fait pour. Avec la diffusion des nouvelles technologies, sa mise en place est un jeu d'enfant. Par ailleurs, le développement du secteur tertiaire rend caduque la nécessité d'un lieu unique de production. Et surtout, à l'heure de la flexibilité, le salarié devient essentiellement mobile : «Notre rapport à l'entrepris