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Libération

La tirelire à gâteries

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publié le 25 juin 2008 à 4h01

Ça fait rêver ou frémir, c'est selon. Ainsi donc, douze ans après les tamagotchi, les Japonaises (apparemment c'est réservé aux filles, ce qui n'augure rien de bon sur le sexisme de la chose), peuvent s'offrir une tirelire électronique. Tu me diras, jusque-là ça va, mais là où ça se corse, c'est qu'à l'intérieur de la tirelire, il y a un «amoureux virtuel». L'ikemenbank (1), donc, ou «tirelire beau garçon», consiste en un appareil électronique en forme de coeur et équipé d'un écran LCD qui permet à sa propriétaire de vivre une histoire d'amour virtuelle avec un personnage d'animation au look manga (1).

Lettre d'adieu. D'abord, on choisit l'élu de son coeur parmi les cinq «modèles» d'hommes proposés par l'ikemenbank, qui vont du «jeune athlète» à «l'homme plus âgé sachant faire preuve de patience». Rien que ça. Chaque fois qu'une nouvelle pièce est glissée dans la tirelire, le fiancé délivre un commentaire flatteur, comme «tu es la meilleure», ou encore «tu es de plus en plus jolie en ce moment». En revanche, si on le néglige pendant cinq jours, il disparaît en laissant simplement une lettre d'adieu. La grande classe.

Un bifton, contre une gâterie, ça ne vous rappelle rien ? Et ça n'est pas fini : si l'histoire d'amour ne connaît pas une fin prématurée parce que le compagnon virtuel se sent délaissé, elle s'arrête de toute façon lorsque 100 pièces de 500 yens (3 euros) ont été accumulées dans ce bas de laine nouvelle génération. Bon. Mais rien ne dit